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Allocution d’ouverture de la fête du livre du 21 mars 2018 à l’UNESCO

lundi 26 mars 2018

  • Excellence, Monsieur le Sous-Directeur général du Département Afrique, Monsieur Edouard Firmin MATOKO, représentant la Directrice générale,
  • Excellence, Monsieur le Président du Groupe africain à l’UNESCO, Mr Oumar KEITA
  • Excellences, Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs
  • Excellence, Monsieur l’Ambassadeur de la République de Guinée auprès de la République française, Monsieur Amara CAMARA,
  • Monsieur le Commissaire général de « Conakry Capitale Mondiale du Livre (CCML) », Mr Sansy KABA DIAKITE,
  • Mesdames et Messieurs, chers amis,

L’ACTOG, Association des Cadres et Techniciens d’Origine Guinéenne, en partenariat avec le Commissariat général de « CCML » et l’appui de l’Ambassade de Guinée en France, a tenu à célébrer la fin de cet important événement pour la Guinée, sous forme de cette manifestation culturelle, avec pour thème : « Le Rapport au LIVRE ». Dans quelques instants certains parmi vous nous relaterons en trois (3) à cinq (5) minutes leur rapport au Livre.
Le choix de ce thème réside, pour une part, dans ce que l’histoire universelle nous apprend dans sa rétrospective, quand on note avec Orwel que la force de toute dictature réside dans l’ignorance. Une ignorance elle-même générée par le manque ou la privation de lecture. On perçoit ici l’importance qu’il faut accorder à la Lecture, c’est-à-dire au Livre.
Des faits historiques, allant de la destruction des Tablettes sumériennes aux autodafés des nazis, en passant par les bûchers de l’Inquisition, viennent également étayer à suffisance l’assertion de l’écrivain Heinrich HEINE, quand il affirme que « là où l’on brûle les livres, on finit par brûler les Hommes ».
On a le cas des intellectuels de Mossoul, en Irak, qui se réfugient dans la Lecture et refusent de fuir leur pays sous l’ère Saddam Hussein. La Lecture leur permettait alors de s’évader de leur univers, réfléchir pour trouver des raisons de ne pas s’effondrer et se défaire aussi des chaînes qui les entravaient.
Ainsi la Lecture est-elle un véritable outil de résilience, et le Livre qui est l’un de ses supports peut servir d’arme de papier pour combattre l’obscurantisme. Il peut aussi incarner la résistance en période de privation de Liberté, et devenir une source de renaissance quand cette Liberté est reconquise. C’est ce que l’on observe avec le travail fantastique, effectué par l’UNESCO pour la sauvegarde des écrits de Tombouctou.
Ajoutons que la Lecture, c’est-à-dire le Livre, doit être une priorité nationale, particulièrement pour nos pays en développement.
Cette priorisation permettra à chacun, d’accéder à la Culture et par ce biais, accéder à sa propre liberté de penser. C’est là, l’un des objectifs de « Conakry Capitale Mondiale du Livre », c’est également celui du Rapport Orséna sur les Bibliothèques en France, ou encore celui de l’expérience menée à Pikine au Sénégal, dans une collaboration avec l’UNESCO.

Je vous remercie.

        Abou KATTY Président ACTOG